Célébration de la Journée Mondiale de la Lutte Contre la Désertification | La Direction Générale des Forêts

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Célébration de la Journée Mondiale de la Lutte Contre la Désertification

date evenement: 
17 Juin 2020
image evenement: 

La Journée de lutte contre la Désertification et la Sécheresse, une journée de célébration à l’initiative des Nations Unies célébrée le 17 juin de chaque année, sera en 2020 axée sur le changement des comportements vis-à-vis des principaux facteurs de désertification et de dégradation des terres : la production et la consommation croissantes et excessives de la population à l’échelle planétaire.

La Journée de lutte contre la Désertification et la Sécheresse, dont le slogan est « Aliments. Fourrage. Fibres. », « الغذاء. الأعلاف. الألياف », vise à sensibiliser les individus sur la manière de réduire leur empreinte écologique.

L’expansion, l’enrichissement et l’urbanisation de la population font exploser la demande de terres destinées à la production d’aliments, de fourrage pour les animaux et de fibres pour la fabrication de vêtements. En parallèle, la santé et la productivité des terres arables existantes se détériorent, un phénomène aggravé par le changement climatique. 

Les modes de consommation et les habitudes de vie doivent changer, si nous maintenons nos habitudes exagérés  de consommation, exigeant une constante croissance de la production, nous épuiserons les ressources de la Terre, au moment où nous en avons le plus besoin.

La production d’aliments, de fourrage et de fibres contribue également au changement climatique, alors qu’un quart des émissions nocives de gaz à effet de serre provient de l’utilisation des terres (agriculture, foresterie, etc.)

« Les consommateurs se procurent nourriture et vêtements dans les magasins, souvent sans se questionner et n’ayant pas conscience de l’impact environnemental de la fabrication et du transport des produits qu’ils achètent.

En cette Journée de Lutte contre la Désertification et la Sécheresse, nous espérons faire comprendre aux gens que leurs modes de consommation ont des conséquences directes sur la Terre.

Changer le comportement des consommateurs et des entreprises et adopter des pratiques plus efficaces et plus durables, est la seule façon d’espérer pourvoir aux besoins de la population grandissante, via la terre productive à notre disposition.

QUE POUVONS-NOUS FAIRE ?

Faire changer le comportement des consommateurs et des entreprises, planifier plus efficacement l’utilisation des terres et en assurer la gestion de manière plus durable nous permettrait de disposer de suffisamment de terres pour satisfaire les besoins élémentaires et d’offrir un plus large éventail de biens et de services.

La croissance économique montre que la dégradation des terres est conditionnée par la demande de produits, lesquels sont consommés en milieu rural .Tous les consommateurs sont donc responsables de la dégradation des terres. Leurs choix alimentaires ou vestimentaires ont des conséquences à long terme sur les terres, ainsi que pour les générations futures.

Les consommateurs peuvent notamment prendre les mesures suivantes :

1-  Opter pour un régime alimentaire plus équilibré, composé d’aliments d’origine végétale. Un tel changement aura des répercussions positives sur la santé. Il permettra en outre de réduire la demande en terres agricoles et en eau, de s’adapter au changement climatique et d’en atténuer les effets, ainsi que de préserver les habitats naturels ;

2-  Acheter de la viande produite de manière éthique et durable et, provenant idéalement d’animaux nourris localement ;

3-  Réduire le gaspillage alimentaire en n’achetant que le nécessaire, en planifiant les repas et en donnant les denrées non périssables à des banques alimentaires locales.

4-  Planter des arbres fruitiers dans les cours d’école et les parcs publics pour la consommation de tous.

5-  Cultiver son propre potager.

6-  Produire du compost et l’utiliser dans son jardin, ou dans les jardins communautaires, pour éviter de recourir aux pesticides et fertilisants chimiques.

7-  Réparer, donner ou échanger ses vêtements pour ne pas contribuer à une mode éphémère, économiser l’eau et éviter la contamination des ressources naturelles.

8-  Utiliser des mouchoirs en tissu plutôt qu’en papier, passer de huit mouchoirs en papier par jour à des mouchoirs en tissu réutilisables permettrait, au bout d’un an, de sauver un arbre âgé de 20 ans, lequel absorbe 60 kg de dioxyde de carbone et libère une tonne d’oxygène. 

9-  Installer des toitures végétales pour garder la fraîcheur dans les maisons en été et éviter les pertes de chaleur en hiver, réduisant ainsi l’empreinte carbone.

« Nous devons faire de meilleurs choix alimentaires et vestimentaires afin de contribuer à la protection et la restauration des terres. »

Il y a 50 ans, les gens ont mobilisé le monde pour exiger un nouveau contrat social avec la nature. Le Jour de la Terre était né.

Aujourd'hui, notre contrat social est mis en péril. La crise actuelle du COVID-19 montre à quel point nous dépendons les uns des autres ainsi que d'autres espèces et de la nature pour notre santé, nos systèmes alimentaires et nos moyens de subsistance. Nous obtenons plus de 99,7% de notre nourriture de la terre. Pour de nombreuses personnes et communautés dans le monde, la terre est la source de moyens de subsistance et le seul filet de sécurité en temps de crise.

Nous devons protéger la nature et promouvoir continuellement des paysages sains, et nous devons également les reconstruire de manière saine, sûre, verte, juste et plus résistante.

Face à cette ambition, l’Algérie prend des mesures concrètes pour s'attaquer aux causes profondes de l'instabilité des populations par l’encouragement de l’agriculture familiale, l’attribution des concessions agricoles, la relance du barrage vert, le développement des espèces résistantes à la sécheresse, l’élaboration  d’un plan national de gestion de la sécheresse; et la restauration à grande échelle des paysages dégradés notamment par les feux de forêts par des plantations continues en encourageant les privés d’investir dans la restauration des terres, ou l’année 2020 a connu le lancement d’un grand programme de reboisement de 43 millions de plants sous le slogan : « un arbre pour chaque citoyen ».

Aussi, l’élaboration du  plan national d’action sur les modes de Consommation et de Production Durables « MCPD », qui se positionne en complémentarité et dans le prolongement des politiques publiques engagées dans le cadre du développement durable.

Il a pour objectif et raison d’être, de regrouper un ensemble d’initiatives et de projets dans le cadre du pilier des modes de consommation et de production durables, ODD12.

Il s’agit donc d’un plan transversal et intersectoriel, et dont la mise en œuvre n’incombe pas seulement au secteur de l’environnement mais implique l’ensemble des secteurs institutionnels dans une dynamique de complémentarité et de collaboration pour la mise en œuvre de 42 actions qui s’articule sur les 03 plans économique, environnementale, social et humain, notamment pour :

·         développer les techniques de productions agricoles et agro industrielles propres générant moins de pertes de production ;

·         développer des dispositifs de récupération des déchets « verts » agricoles et agro industriels ;

·         réduire la production de déchets dans et par l’industrie, l’agriculture, les services et l’administration ;

·         encourager l’utilisation des énergies renouvelables dans la production agricole ;

·         développer et généraliser les mesures incitatives à l’acquisition de kits renouvelables notamment dans les sites isolés (Sahara et hauts plateaux)

A cet effet, le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, à travers la Direction Générale des Forêts en tant que point focal de la convention des Nation Unie sur la lutte contre la désertification en Algérie, organise, à l’échelle nationale diverses activités en collaboration avec les différentes structures socio-éducatives et autres partenaires locaux, à travers des expositions, des tables rondes axée sur le changement des comportements vis-à-vis des principaux facteurs de désertification et de dégradation des terres : la production et la consommation croissantes et excessives de la population, et sur la stratégie nationale à mener en vue d’assurer la neutralité de dégradation des terres, qui ne peut être atteinte sans impliquer tous les acteurs concernés notamment les investisseurs.

Par ailleurs, les organisations de la société civile sont invitées à lancer des initiatives et à organiser tout évènement qu’elles jugeront adéquat pour marquer cette Journée afin de promouvoir la sensibilisation et encourager un public aussi large que possible à s’impliquer dans la recherche de solutions viables.

Les festivités porteront sur des :

-  Visites de projets de restauration des terres, utilisation des énergies renouvelables, recyclage des déchets, récupération des plastiques, du pain…

-  Visite des projets des investisseurs ayant contribué à la restauration des terres, utilisant le bio,

-  Visite des fermes (élevage, utilisation des techniques bio dans la transformation du lait… ou de restaurant bio…

-  Exposition (posters et produits du terroir)

Et bien sure ces activités sont tributaires de l’état d’avancement du Covid 19, mais qui peuvent êtres remplacer par des conférences virtuelles avec les acteurs locaux qui contribuent avec le secteur à la lutte contre la désertification.